« Le soleil ne se couche jamais durant le jour polaire. »
Retour sur un film de survie avec un décor unique, qui met en scène un homme et une femme perdus dans l’Antarctique.
Informations
Titre original : 南极绝恋
Titre anglais : Till The End of The World
Pays : Chine
Genres : romance, aventure, mélodrame
Durée : 115 minutes
Sortie : 21 décembre 2017
Réalisation et scénario : Wu You Yin
Production : Cao Xin, Stanley Kwan, Yuan Tian
Cinématographie : Lau Yiu Fai, Lau Chi Fai
D’après le roman du même nom de Wu You Yin
Synopsis
En raison d’un crash aérien, l’homme d’affaires Wu Fuchun et la physicienne Jing Ruyi se retrouvent perdus au milieu de l’Antarctique. Démarre alors une course contre la montre : ils ont 75 jours pour trouver de l’aide. Entre temps, ils apprendront à survivre dans cette contrée glaciale et à dépendre l’un de l’autre.
Casting
Mark Chao est un acteur taïwanais et canadien qui a débuté sa carrière en 2009 dans le drama Black & White, avant d’enchaîner les rôles principaux au cinéma. Après Till The End of The World, il fait son retour sur le petit écran : nous sommes alors en 2017, soit huit ans après ses débuts. C’est donc avec le fameux drama Eternal Love a.k.a. Ten Miles of Peach Blossoms qu’il revient et qui finit par faire exploser sa popularité.
Quant à Yang Zi Shan, c’est sur grand écran qu’elle commence sa carrière, avec le film In Case of Love en 2010. Ce n’est qu’en 2017 qu’elle apparaît dans les dramas, avec Red Rose (décembre 2017) et Long Time No See (mars 2018).
Ces deux artistes n’en sont pas à leur première collaboration ni à leur première romance à l’écran, d’ailleurs. En effet, ils ont tous deux tenu des rôles principaux dans le film chinois So Young en 2013 (dans lequel je les ai d’ailleurs découverts). Les voici donc réunis pour un autre long-métrage, mais d’un tout autre genre ! Chacun de leur côté, ces deux artistes excellent, mais ensemble, ils sont à la fois explosifs et doux, aux silences évocateurs et aux regards très chargés.
Bandes-annonces
La première bande-annonce qui m’attire est la suivante. Crash d’avion, survie, Antarctique et surtout : pas une seule parole n’est prononcée dans cette vidéo. De quoi titiller ma curiosité !
Voici une seconde bande-annonce, plus intense et donnant un aperçu des difficultés que vivront les protagonistes.
Avis
► Tout d’abord, pourquoi ce film ?
En faisant les sorties films du mois de février, j’ai tout de suite été attirée par les affiches magnifiques qui dévoilaient un paysage somptueux et deux artistes que j’affectionne beaucoup. Les bandes-annonces à la fois tragiques et forts en sentiments ont fini de titiller ma curiosité. Il me fallait alors visionner Till The End of The World. Même le titre en lui-même me paraissait émettre une histoire prenante et charismatique. Une fois les bandes-annonces visionnées, j’étais absolument conquise !
► Une progression intéressante
Tout d’abord, le film commence sans aucun contexte et nous sommes au-dessus des terres glacées de l’Antarctique dès la première seconde. Pas d’entrée en matière et peu d’introduction : l’histoire démarre tout de suite.
Ensuite, il faut savoir que Till The End of The World n’est l’histoire que de deux personnes : Wu Fuchun et Jing Ruyi. Si le premier apparaît arrogant, impétueux et immature et la seconde réservée, sérieuse et terre à terre, les événements vont changer leur personnalité et leur relation. Après un vol tragique, ils sont seuls au monde et n’ont que l’un et l’autre pour compagnie. Si le début est une lutte de l’optimisme de Fuchun qui méconnaît le terrain contre le réalisme de l’experte Ruyi, ils apprendront à s’écouter et se faire confiance pour survivre et trouver de l’aide.
Nul doute qu’en étant les seuls protagonistes de l’histoire, les acteurs Mark Chao et Yang Zi Shan portent à eux deux le film. C’est donc à eux que revient l’importante tâche de garder l’attention du public durant les deux heures de visionnage. À mon avis, c’est un pari réussi : ils ont su captiver en silence et par la seule force de leurs regards.
► Un paysage unique et bien réel
Le film va au-delà de la romance et c’est agréable. Certes, l’oeuvre n’en est pas dépourvue et la romance est presque classique : vivre de tels événements rapproche très certainement les deux protagonistes, un homme et une femme perdus en pleine nature. Cela dit, il s’agit aussi d’un film de survie. Mère nature a tous les droits sur son territoire et la faune qui habite l’Antarctique a sa propre heure de gloire. La romance prend place au milieu d’une splendeur naturelle.
Vous l’aurez compris, impossible de parler de Till The End of The World sans aborder le paysage peu commun que le film nous permet d’admirer. Des étendues verglacées à portée de vue, des tempêtes de neige qui apparaissent, une faune plus ou moins amicale, des températures peu fréquentables, tout y est.
Enfin, ces paysages de neige pure d’un blanc immaculé et de mer renforcent le sentiment d’isolation que peuvent ressentir les héros. Voilà donc une cinématographie très juste qui exacerbe les émotions que le film veut faire passer.
► Une fiction empreinte de réalité
Avec une telle nature et un tel soin apporté aux détails, les péripéties s’en sont que plus réelles : gelures, icebergs, crevasses, aveuglement par la neige, etc. Rien n’est inventé. D’ailleurs, petit fun fact : l’acteur Mark Chao a réellement été aveuglé par la neige et a eu du mal avec les lumières vives en tournant ensuite Ten Miles of Peach Blossoms. En tout cas, j’admire sincèrement toute l’équipe de réalisation qui a réellement bravé le froid et les éléments de l’Antarctique pour produire ce film (voici une petite vidéo du making-of).
Cela dit, je dois avouer que le nombre de catastrophes est assez conséquent. Je ne souhaite pas sous-estimer les forces de la nature, mais c’est comme si le film souhaitait se faire guide de survie en Antarctique. L’histoire n’épargne vraiment rien aux héros. Heureusement, Till The End of The World offre également des instants d’humour dans ce film un peu catastrophe.
Enfin, outre un paysage unique et une réalité bien retranscrite, c’est surtout la résilience de l’être humain qui marque. Redémarrer un générateur avec une jambe cassée et buriner une sortie après une chute douloureuse dans une crevasse semblent impossible, et pourtant.
► Une musique discrète, mais importante
La musique n’est pas la première chose qui nous attire, jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’il n’y en a pas énormément. En effet, le film a mis l’accent sur des sons plus naturels. Vent, avalanche, animaux : ce sont les bruitages les plus présents dans l’oeuvre. La bande-son nous plonge donc directement dans le décor antarctique. Les autres mélodies qui se font entendre accentuent l’atmosphère émotionnellement chargée ou laissent présager des catastrophes à venir. Notons d’ailleurs que le compositeur principal du film est le très acclamé Joe Hisaishi !
L’absence de musique permet aussi de mettre en valeur le silence qui entoure les protagonistes, seuls au monde en pleine nature. Elle accentue également les paroles, rares mais chargées, que prononcent Fuchun et Ruyi, que nous n’entendons donc que mieux sans environnement sonore.
► Conclusion
Till The End of The World, c’est l’indifférence de la nature face à la détresse humaine, une bonne dose de sentimentalité, des paysages à couper le souffle et deux heures en tête à tête avec Mark Chao et Yang Zi Shan. Envie de le voir ? Je vous en donne les moyens avec la traduction !
\(^^)/ Youhouuu !! Un film de pôle nord !! J’aime les films de neige en été, ça rafraichi. Bon dans celui-ci, il n’y a pas l’air d’avoir de psychopathe, de malédiction ou d’animaux terrifiant qui mange des gens
Mais en revanche Mark Chao c’est bien quand même et ça serait dommage de le faire bouffer par des pingouins mutants super voraces…
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Pôle Sud, l’Antarctique est au pôle Sud ! XD L’été ? Quel été ? Moi j’vois pas d’été. Que des nuages gris, du vent et de la pluie. (~~,) Cela dit, ouais, si t’as trop chaud, ce film est sûr de refroidir ! Eh non, pas de machin truc bizarroïde dans celui-ci. Il risque pas de se faire bouffer par un pingouin… mais il ne manque quand même pas de bordel qui en a après sa vie.
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J’ai bien envie de le voir maintenant. 😀 Tu me rappelles que je voulais voir So Young aussi…
Sinon pourquoi 75 jours ? Ou c’est un élément important du film à découvrir ?
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Hihihi fonce et dis-moi ce que tu en penses ! 😀 So Young, il fait quand même un peu « vieux » maintenant, mais c’est un classique, je trouve. (=^^=)
Je ne pense pas que ce soit un élément si important, mais je préfère ne pas en dévoiler davantage au cas où. Sans révéler tous les détails, disons qu’au vu des conditions dans lesquelles ils se retrouvent, ils ne peuvent survivre que 75 jours sans aide extérieure. Au-delà, ils vont être à court de ressources.
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Okay. 😀 A voir alors ! ^^
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